Nouvelles d'Elodie 15 juillet 2014

Hola Amigos,

Merci pour votre petit mot et les photos, c’était adorable. J’espère que vos 15 premiers jours de vacances se sont bien passés.

Merci également d’avoir été si impliqués dans la rencontre intergénérationnelle du 3 juillet. Vous avez été fantastiques.

Je suis toujours en Bolivie. J’adore ce pays, les boliviens sont adorables et je pense y rester encore 3 semaines. 

Après le 3 juillet, j’ai passé encore 3 jours à La Paz, un pour organiser la suite et deux pour faire des activités.

Descente de la route de la mort en VTT : Nous arrivons en minibus au sommet du col de la Cumbre à 4660m d’altitude. Je m’équipe avec des genouillères, des coudières, un pantalon, un pull, des gants et un casque. Je teste mon VTT à double suspension, c’est un peu étrange au début. La première descente se fait sur route goudronnée pendant 33 km. C’est vraiment chouette, le paysage fantastique. Puis commence, la vraie route de la mort. A partir de là c’est très dangereux et il faut vraiment faire attention où l’on roule. Je profite moins du paysage, je me concentre sur la route et 32 km plus tard, j’arrive à Yolosa en un seul morceau… J’ai parcouru 65 km de descente et 3500m de dénivelé.

§      Tiwanaku : Sur les traces de Tintin et le temple du soleil, je vais visiter les ruines de Tiwanaku et la porte du soleil, le symbole de la civilisation qui précéda les incas. La visite est ennuyante. J’en ai assez des ruines. J’ai vu les plus belles, le Machu picchu, je n’irai plus en voir.

Puis direction l’Amazonie dans un petit avion qui a atterri au milieu de nulle part. A partir de là, il n’y a plus vraiment de wifi. Il faut aller dans un cybercafé pour avoir internet et j’ai mis une fois 31min pour ouvrir ma boîte mail… vous imaginez le réseau.

La ville de départ pour visiter cette partie de l’Amazonie et le parc Mahadi est Rurrenabaque. Il faut y aller avec un guide. Je choisi une agence dite « écotourisme » qui reverse les bénéfices aux communautés locales.

On commence par aller 3 jours dans jungle. On arrive dans un camp au bout de 3h de pirogue. Il ne fait pas très beau. Sur le trajet, nous nous arrêtons voir une famille locale. Ils vivent isolés dans leur maison au milieu de rien sur le bord de la rivière. Comme il a beaucoup plu les jours d’avant, il n’est pas facile d’accéder chez eux. Pour sortir de l’embarcation, un membre de l’équipage nous porte jusque sur la terre ferme. Le guide nous explique que la famille vit de la plantation de canne à sucre. Ils ont une machine considérée comme la dernière technologie pour extraire le sucre liquide de la canne à sucre… ça ressemble plutôt à une machine du siècle dernier. Nous la faisons fonctionner et nous buvons avec un peu de citron l’extrait de la canne à sucre… c’est sucré c’est le cas de le dire.

Puis balade dans la jungle. Il faut s’imprégner de produit anti moustique. Notre guide Rodolpho a 62 ans. Il a appris à se déplacer en pleine jungle depuis l’âge de 8 ans. C’est un expert en ce qui concerne les animaux mais surtout en ce qui concerne les plantes et leur vertu. On observe le travail des grosses fourmis rouges qui n’ont pas manqué de m’attaquer. On voit un toucan et le guide nous apprend le bruit des animaux. On voit des traces de pas de jaguar. Comme il a beaucoup plu et qu’il fait froid pour cette saison en Amazonie on ne voit pas d’animaux.

Le lendemain, on prend quelques affaires et on part dans la jungle où l’on va passer la nuit. On marche toute la journée. On voit des singes araignées, des cochons sauvages qui laissent derrière eux une odeur infâme. On va voir l’arbre à perroquets. Il y en a beaucoup dans l’arbre, c’est la période de reproduction. Ces oiseaux sont magnifiques. Ils ont des couleurs incroyables et sont très beaux en vol. Ils volent d’ailleurs toujours par 2.

Le soir, on a dormi sur une bâche sous des moustiquaires pour une nuit à la belle étoile dans la jungle.

Pour retourner au camp, nous construisons un radeau avec des rondins de bois et des cordes. Nous voilà sur le fleuve rio avec notre embarcation de fortune. Au premier rapide, nous sommes trempés.

Après une heure de radeau, on arrive au campement. Nous sommes frigorifiés et une bonne douche froide nous attend.

Après la jungle, découverte de la pampa, deux environnements très différents. Nous avons fait une balade en bateau pour aller nager avec des dauphins d’eau douce. Je ne suis pas très sereine, l’eau est sale, il y a de la vase au fond… et il ne faut pas marcher par terre… et surtout il y a des alligators sur les rives !!! Je me jette à l’eau, je reste un peu en marge du groupe et 2 dauphins sautent autour de moi. C’est drôle et bizarre quand ils te touchent. Tout d’un coup, un dauphin se colle contre ma jambe et je peux le caresser. Puis il revient et je m’accroche doucement à sa nageoire. On est en pleine nature, c’est vraiment exceptionnel. Je suis conquise et j’ai oublié les alligators.

Nous allons également pêcher des piranhas avec un hameçon, du fil et un morceau de viande. J’en attrape un. Nous avons également vu un paresseux dans un arbre.

Avant de finir ce séjour dans la pampa, on va à la recherche de singe jaunes que l’on trouve. Ils sont petits et adorables. Puis retour en 4x4 vers Rurrenabaque car la route est en très mauvais état. J’ai vraiment passé 6 jours très chouettes en Amazonie.

Je continue ma visite par un circuit des églises jésuites. Il me faut presque 2 jours de transport local pour arriver à la première à San Javier. Depuis 1990, la région des missions jésuites de Chiquitos sont inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco mais je n’ai pas l’impression qu’il y ait beaucoup de touristes dans cette région assez pauvre et sauvage.

Après avoir visité, l’église et le petit musée de San Javier, je cherche un moyen de transport pour aller à Conception, où se trouve une autre église. Une fille seule avec un énorme sac, ça intrigue. Un homme qui parle anglais assez rare ici s’arrête pour me demander si j’ai besoin d’aide. Je lui demande où prendre un bus pour Conception. C’est à ce moment-là que je me fais accoster par une française qui est avec un bolivien qui l’a ramenée de Conception à San Javier. On discute quelques mots et le Bolivien José, qui a une femme Martha qui parle français, me propose de m’accueillir chez eux. Il téléphone à sa femme et ni une ni deux me voilà dans un minibus pour Conception dans lequel par hasard se trouve la cousine de José qui va me mettre dans un taxi en direction de sa maison. Arrivée sur place, Martha m’attend avec sa petite fille. On va visiter l’église et elle me fait des crêpes, ça fait longtemps que je n’en ai pas mangées. Le lendemain, José m’emmène chercher un moyen de transport, un minibus par exemple pour aller dans la ville suivante San Ignacio mais ce jour-là, il n’y a qu’un grand bus qui part à 17h, rien avant. Quand à 15h, on va au comptoir de bus pour acheter un billet, le bus est déjà complet. Pas de chance. Je voulais passer dans de petites missions reculées à San Raphael et San Ana mais y aller semble vraiment compliqué pour chaque fois juste voir une église et elles sont toutes construites sur le même modèle. Je vais sûrement directement aller à San José de Chiquitos. Voilà où j’en suis en ce 15 juillet 2014.

Profitez bien de vos vacances et à bientôt !!!

Elodie

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